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23 mai 2012

Brad Pitt : «La crise touche même les truands !»

 

LE FIGARO.Fr

 

 

Par Olivier Delcroix Mis à jour le 22/05/2012 à 20:11 | publié le 22/05/2012 à 20:02Réagir
«Pour mon personnage (Jackie Cogan), le capitalisme est un coupe-gorge», explique Brad Pitt, ici en conférence au festival.
«Pour mon personnage (Jackie Cogan), le capitalisme est un coupe-gorge», explique Brad Pitt, ici en conférence au festival.Crédits photo : ERIC GAILLARD/REUTERS
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INTERVIEW - Dans Cogan , l'acteur est un tueur chargé de faire respecter la loi du milieu. Pour lui, le film d'Andrew Dominik est une description du capitalisme.

À peine arrivé dans le cabanon de Brad Pitt, à l'hôtel Eden Roc du Cap, on surprend l'acteur en pleine discussion avec le réalisateur Andrew Dominik, à propos d'une méthode dite «cold turkey smoking» pour arrêter de fumer rapidement. Les deux hommes ne sont pas d'accord. «Moi qui ai arrêté de fumer plusieurs fois, je suis devenu très bon à ce petit jeu!» sourit l'acteur en souriant. Le réalisateur néo-zélandais avoue que s'il n'était pas allé s'en griller quelques-unes sur le parking lors du montage de son film, il n'aurait pas trouvé toutes les solutions qui se trouvent dans Cogan, la mort en douce. Quand on tente une transition vers l'entretien en disant que la cigarette tue aussi doucement, les deux hommes très complices éclatent de rire. Et Brad Pitt se reconcentre…

LE FIGARO. - Qu'est-ce qui vous d'abord attiré dans ce projet?

Brad PITT. - Trois choses. La première: tourner avec Andrew Dominik. J'adore son travail. Mon film préféré reste toujours L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. J'aime cette façon qu'il a de psychanalyser les personnages. J'ai une totale confiance en lui. La deuxième raison est simple. J'ai trouvé que c'était le bon moment pour faire un film tel que celui-ci. Aux États-Unis, les temps sont durs. L'idée de montrer que la crise affecte même les truands m'a séduit. Enfin, l'histoire met en parallèle l'avidité du système capitaliste avec celle du milieu mafieux…

Le titre original est Killing Them Softly: Tuez-les en douceur . Concerne-t-il seulement les gangsters ou s'agit-il de la façon dont l'économie tuerait doucement les Américains?

Je crois en effet que le film parle du capitalisme, ce capitalisme darwinien qui ne fait pas de prisonniers. Pour mon personnage, le capitalisme est un coupe-gorge. Les règles en sont simples. Soit on survit, soit on est laissé de côté.

Qui est selon vous Jackie Cogan, ce tueur à gages d'une terrible froideur?

Je le vois comme un type sans émotions, très pragmatique, très lucide et, pour tout dire, assez cynique, il ne juge pas le système. Il s'assure juste qu'il fonctionne et que tout le monde en observe les règles. C'est un rôle qui aborde frontalement l'aspect le plus sombre du business. Quand un rouage se grippe, il faut en supprimer la cause. C'est malheureux mais il faut bien que quelqu'un le fasse.

Comment avez-vous choisi l'allure de votre personnage, son bouc, sa veste de cuir noire et son fusil à pompe?

Cela s'est fait en un claquement de doigts. Andrew voulait que je ressemble à un «homme en noir». Sur le tournage, il me disait souvent que le personnage de Cogan devait ressembler à un cartoon !

Partagez-vous la vision de votre personnage sur le fait que «l'Amérique n'est pas un pays mais un business» ?

Bien sûr, cette réplique m'a interpellé! Je ne me sens pas insulté par cette phrase. C'est une vision du monde que je ne partage pas entièrement. Mais je comprends que quelqu'un puisse voir les choses ainsi. L'Amérique est une grande nation, complexe, mais elle traverse un moment difficile de son histoire. C'est le temps de la colère.

Un an après The Tree of Life , vous voilà de retour à Cannes…

C'est formidable de revenir avec un film différent de celui de Terrence Malick. Cannes est un festival qui a un grand respect pour le cinéma et qui sait en reconnaître la diversité. C'est génial de venir ici. Je vais vous faire un aveu: j'adore la compétition!

»» Notre édition spéciale Festival de Cannes 2012

LIRE AUSSI:

» Killing them softly , Dominik n'a pas la carrure de Scorsese

» Notre édition spéciale Festival de Cannes 2012

 

 

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