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23 juillet 2012

Batman VS Spider-Man : dessins croisés

 

LE FIGARO.Fr

 

 

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Par Arnaud Bordas Mis à jour le 21/07/2012 à 12:36 | publié le 20/07/2012 à 18:10Réagir

Batman VS Spider-Man.
Batman VS Spider-Man.

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Deux semaines après la sortie du nouveau Spider-Man, l'ultime volet de la trilogie Batman de Christopher Nolan débarque dans nos salles mercredi. De quoi relancer la vieille rivalité entre les deux super-héros...

 

À respectivement 73 et 50 ans, Batman et Spider-Man sont toujours les deux plus grands super-héros américains. Symboles des deux maisons d'édition qui les ont créés, DC Comics et Marvel Comics, ils ont su passer les années avec aplomb, au gré des dizaines d'auteurs qui les ont fait évoluer et des générations de lecteurs qui les ont suivis.

Batman est longtemps passé après l'autre grande figure de DC Comics, Superman, qui a fait office de parangon du super-héros pendant des décennies avant que l'homme chauve-souris ne lui ravisse son trône à la fin des années 80. Ténébreux, torturé et opérant la nuit, celui qu'on a baptisé le Caped Crusader («Croisé à la cape»), ou le Chevalier noir, est le pur produit de l'époque inquiète et instable qui l'a vu naître, entre Grande Dépression et Seconde Guerre mondiale.

 

Batman et sa batmobile.
Batman et sa batmobile.Crédits photo : © Murray Close/Sygma/Corbis/© Murray Close/Sygma/Corbis

 

Créé dans les pages du magazine Detective Comics par le dessinateur Bob Keane et le scénariste Bill Finger, Batman est à l'origine un justicier solitaire qui traque les malfrats. Plus proche de Sherlock Holmes que de Superman, il mène de véritables enquêtes et entretient même d'excellentes relations avec la maréchaussée (d'où le Bat-signal, projeté dans le ciel par les policiers lorsqu'ils ont besoin de ses services).

La saga de l'homme chauve-souris relève donc initialement du polar, largement influencée par l'ambiance des films noirs de l'époque.Spider-Man, lui, est l'exact opposé de son concurrent: né au début des années 60 sous la plume de Stan Lee et le pinceau de Steve Ditko, il est le fils légitime de l'après-guerre et de la libéralisation de la société.

C'est un héros diurne, bondissant, doté d'un solide sens de l'humour et en proie à des préoccupations d'étudiant. Son costume coloré évoque le pop art alors en pleine explosion. L'origine de ses pouvoirs renvoie directement à la peur du nucléaire, qui sévit alors, et son goût pour les sciences reflète les penchants d'une société résolument tournée vers le futur.

Lorsqu'il ne pourchasse pas les gangsters sur les toits new-yorkais, Peter Parker est totalement absorbé par ses études. C'est un nerd, un petit génie parfois à la limite de l'autisme. Si l'on rajoute à cela son amitié conflictuelle avec Harry Osborn et ses amours contrariées avec la gentille Gwen Stacy puis avec la pulpeuse Mary Jane Watson, l'univers de Peter Parker est assez proche de celui d'un soap opera pour adolescents. Le personnage n'est pas tout rose pour autant: culpabilisant sur la mort de son oncle Ben, Peter Parker surcompense en essayant d'être toujours présent pour sa tante May, malade du coeur.

 

Spider-Man.
Spider-Man.Crédits photo : Jaimie Trueblood © 2011 Columbia Pictures

 

Quant à son alter ego super-héroïque, il est méprisé par l'opinion publique, vilipendé par les médias et même parfois pourchassé par les forces de l'ordre. Tout cela en raison du parti pris initial des auteurs, désireux de montrer un super-héros proche de M. Tout-le-Monde, avec des préoccupations réalistes. Peu à peu, dans les vingt années suivant leur création, les univers du Chevalier noir et du Tisseur vont se complexifier.

Les lecteurs du premier apprendront à connaître le destin des parents du héros tandis que les fans du second seront confrontés à la mort de Gwen, tuée par le terrible Bouffon vert. Les deux super-héros partageront en outre une galerie d'ennemis de plus en plus monstrueux, tirant les deux sagas vers le fantastique.De tels univers devaient fatalement prendre vie sur un écran.

Batman est présent au cinéma dès les années 40 avec un serial en noir et blanc (sorte de feuilleton diffusé en salles). Une adaptation un peu ridicule, à l'image de son héros, incarné par un acteur déguisé ressemblant plus à un diablotin de bal masqué qu'au majestueux Chevalier noir. Etape suivante entre 1966 et 1968, avec la série télé Batman, qui fait un tabac en prenant le parti de la gaudriole assumée. Au menu: acteurs boudinés dans des costumes trop serrés, dialogues outrés, ritournelle hystérique en guise d'indicatif musical, méchants immatures et bagarres illustrées par des onomatopées de BD écrites en toutes lettres à l'écran. Les fans rient de bon coeur, mais il faut bien reconnaître que le mythe aura du mal à s'en remettre, en tout cas sur un écran.

 

L'Homme-araignée.
L'Homme-araignée.Crédits photo : COLL CHRISTOPHE L/COLL CHRISTOPHE L

 

Pendant ce temps, Spider-Man tente une incursion dans le monde des images en mouvement par la petite lucarne. D'abord par le biais d'une série animée kitsch réalisée en 1967 et qui a marqué les gamins de l'époque, notamment grâce à la chanson de son générique.

Puis, à la fin des années 70, le Tisseur a sa propre série télé en prises de vues réelles: elle durera deux saisons sans vraiment convaincre tant sa confection s'avère hasardeuse. L'acteur Nicholas Hammond a beau se démener dans son costume ringard, le spectateur ne parvient pas à prendre au sérieux ses vols planés au bout d'une toile.

 

Batman et Robin.
Batman et Robin.Crédits photo : © Bettmann/CORBIS/© Bettmann/CORBIS

 

Il faudra attendre 1989 pour que Batman, à 50 ans, envahisse enfin les salles obscures par l'entremise d'un blockbuster concocté par Tim Burton . Porté par un univers graphique très travaillé, un bon acteur dans le rôle-titre (Michael Keaton) et un Jack Nicholson en roue libre dans la peau du méchant Joker, le film est un succès mondial qui relance la Batmania.

Burton et Keaton rempilent pour un second film, Batman, le défi. Un chef-d'oeuvre qui souffre néanmoins du même défaut que son prédécesseur: le cinéaste ne se soucie pas vraiment de Batman et préfère se concentrer sur les personnages des monstrueux méchants. Le studio Warner ayant trouvé la poule aux oeufs d'or avec cette franchise, deux autres suites seront tournées avant la fin des années 90: Batman Forever et Batman & Robin, réalisés par Joel Schumacher. Deux blockbusters déviants, bariolés et crypto-gays, qui foulent au pied le mythe de l'homme chauve-souris et jouent la carte de la surenchère à coups de budgets indécents et de bataillons de stars surpayées.

 

<i>Batman begins </i>(2005).
Batman begins (2005).Crédits photo : Ron Phillips (c) 2011 Warner Bros. Entertainment Inc.

 

Avec leurs trilogies respectives, Nolan et Raimi ont ravivé les mythes

Malgré leur succès en salles, ces deux films ne satisferont ni les fans ni les producteurs, contrairement à la magnifique série animée créée pour la télé par Paul Dini, Bruce Timm et Eric Radomski: son esthétique Art déco, ses personnages complexes et ses scénarios brillants en ont fait un modèle de réussite artistique qui influencera même durablement les comics à venir.

 

Tobey Maguire dans Spider-Man (2002).
Tobey Maguire dans Spider-Man (2002).

 

Pendant ce temps, le Tisseur attend son heure au cinéma. Elle survient en 2002, avec le premier Spider-Man de Sam Raimi, qui cumule tous les atouts: un metteur en scène surdoué qui a tout compris au matériau qu'il adapte, d'excellents acteurs habités par leur rôle (à commencer par Tobey Maguire) et des effets spéciaux dernier cri qui rendent totalement crédibles les exploits physiques de l'Araignée.

Avec sa trilogie de haute volée, Sam Raimi donnera un vrai coup de fouet au personnage, découvert à l'occasion par toute une génération de nouveaux fans avant que Sony, le studio producteur, ne redémarre la franchise de zéro avec le tout récent The Amazing Spider-Man.

Batman a lui aussi droit à son redémarrage, mais il est un peu mieux pensé: avec ses trois gros thrillers policiers - Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises -, qui traitent du terrorisme dans nos sociétés modernes, Nolan aura su retrouver les racines du mythe tout en le revivifiant à l'aune de nos préoccupations actuelles.Un cycle s'achève pour Batman, un autre commence pour Spider-Man. Les deux n'ont pas fini de faire parler d'eux.


Batman

Première apparition : Mai 1939 dans Detective Comics.

Créateurs : Bill Finger (scénario) et Bob Keane (dessin).

Alter ego: Bruce Wayne, orphelin élevé par le majordome Alfred, et qui a hérité de ses parents, à sa majorité, d'un immense manoir familial et d'une fortune colossale.

Trauma déclencheur : le meurtre de ses parents sous ses yeux alors qu'il n'est qu'un enfant. Bruce possède une personnalité névrotique et sombre qu'il tentera d'exorciser en la mettant au service de la justice.

Super-pouvoirs: aucun. Bruce a juste développé son esprit et ses capacités physiques au maximum pour affronter le monde du crime. Son atout principal: la peur que provoque son costume inspiré de la chauve-souris.

Gadgets : une multitude d'armes de poing rangées dans sa ceinture, un minigrappin rétractable lui permettant de se balancer d'un immeuble à l'autre, ainsi que toute une gamme de véhicules hors du commun pour se déplacer sur la route, dans les airs ou sur l'eau, parmi lesquels la célèbre Batmobile.

Théâtre d'opération : Gotham City (mégalopole inspirée de New York).


Spider-Man

Première apparition : août 1962 dans le magazine Amazing Fantasy.

Créateurs : Stan Lee (scénario) et Steve Ditko (dessin).

Trauma déclencheur : le meurtre de son oncle Ben par un cambrioleur qu'il aurait pu arrêter, mais qu'il a laissé courir par négligence. Cette tragédie lui fait prendre conscience que, selon l'adage de l'oncle Ben, «de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités».

Alter ego : Peter Parker, jeune étudiant orphelin, féru de sciences et photographe amateur à ses heures perdues, élevé par sa tante May et son oncle Ben.

Super-pouvoirs: mordu par une araignée radioactive, Peter se retrouve doté d'une agilité et d'une force physique hors du commun, d'un sixième sens qui lui permet d'anticiper le danger et de membres bénéficiant d'une capacité adhésive à leurs extrémités.

Gadgets: des lance-toiles fabriqués par ses soins qui projettent sur commande un fluide arachnéen lui permettant notamment de se balancer d'immeuble en immeuble.

Théâtre d'opération : New York.


Marvel vs DC Comics: duel de titans

Créées en 1935 et 1939, DC Comics et Marvel Comics sont les deux maisons d'édition américaines qui dominent le monde des comics de super-héros. Jusqu'au début des années 60, c'est la première qui règne en maître grâce à ses personnages les plus populaires: Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Green Lantern.

Lorsque l'idée vient à DC de réunir ses super-héros au sein de la Ligue de justice d'Amérique, Marvel contre-attaque et crée à son tour une foule de personnages nouveaux comme Les 4 Fantastiques, Iron Man, Hulk, Spider-Man, Thor (également réunis au sein d'une équipe: les Avengers)... Pari gagnant: c'est Marvel qui devient le roi du secteur.

Et au cinéma? Là encore, DC essuie les plâtres avec le Superman de Richard Donner (1978) et le Batman de Tim Burton (1989). Et même si les Batman de Christopher Nolan ont fait trembler le box-office et qu'il a été question il y a cinq ans d'un Justice League of America, c'est Marvel qui a encore décroché la timbale avec Avengers et sa recette mondiale frisant 1,5 milliard de dollars.

Dans chaque camp, chacun fourbit ses armes pour demain: DC et les studios Warner ont relancé le projet JLA tandis que Marvel prépare Richard Donner, dans lequel devrait d'ailleurs figurer Spider-Man. La guerre des super-héros sur grand écran ne fait que commencer!

LIRE AUSSI:

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Par Arnaud Bordas

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