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28 mai 2013

A la Quinzaine des réalisateurs, l'année de tous les genres

Le Monde.fr

 

LE MONDE | 27.05.2013 à 08h25 • Mis à jour le 27.05.2013 à 08h25

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L'actrice Miss Ming et la réalisatrice Yolande Moreau sur le tournage du film L'actrice Miss Ming et la réalisatrice Yolande Moreau sur le tournage du film "Henri". | LE PACTE/ARNAUD BORREL

 

Il y en avait pour tous les goûts, cette année, à la Quinzaine des réalisateurs : des films qui font rire (Les garçons et Guillaume, à table !, de Guillaume Gallienne, La Fille du 14 juillet, d'Antonin Peretjatko), des films qui font peur (Blue Ruin, de Jeremy Saulnier, We Are What We Are, de Jim Mickle), des films qui émeuvent (The Selfish Giant, de Clio Barnard, Henri, de Yolande Moreau, A Strange Course of Events, de Raphaël Nadjari), des films autobiographiques (La Danza de la realidad, d'Alejandro Jodorowsky, Un voyageur, de Marcel Ophuls), des polars (On the Job, d'Erik Matti, Tip Top, de Serge Bozon), un film de science-fiction (Le Congrès, d'Ari Folman), un documentaire (L'Escale, de Kaveh Bakhtiari)... Une grande partie des genres cinématographiques était représentée pour, au total, une programmation qui aurait fait pâlir d'envie bien des festivals.

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Cette sélection dite parallèle a ceci de particulier qu'elle se déroule au Théâtre Croisette, devant un "vrai" public composé non seulement de critiques, mais aussi de cinéphiles accourus pour ingurgiter le maximum de films, d'étudiants, d'exploitants de salles... Les habitués le savent : un film qui marche au "Croisette" à de fortes chances de connaître le succès. Jugé à cette aune, Guillaume Gallienne peut quitter Cannes l'esprit tranquille. Son réjouissant Les garçons et Guillaume, à table !, couronné du Art Cinema Award et du prix SACD, a fait un tabac. Au registre des comédies réussies, il ne faudrait pas oublier La Fille du 14 juillet. Un petit bijou à l'esprit libertaire hautement revendiqué, dans une veine très "Rozier-Godard-Tati", excusez du peu. A découvrir toute affaire cessante dès sa sortie (le 5 juin), ne serait-ce que pour se remonter le moral.

Kelly McGillis et Ambyr Childers dans le film américain de Jim Mickle, Kelly McGillis et Ambyr Childers dans le film américain de Jim Mickle, "We Are What We Are". | WILD SIDE FILMS/LE PACTE

 

Côté thriller, retenez Blue Ruin. Une variation réussie sur le thème de la vengeance. Ici, le justicier est le type le plus inoffensif qui soit, un antihéros au cœur tendre formidablement interprété par Macon Blair. Ce qui ne l'empêchera pas de commettre un nombre incalculable de meurtres... Arrêtons-nous un instant sur We Are What We Are. Un film dont on comprendra que le sujet – une famille américaine en proie au cannibalisme – puisse le rendre quelque peu indigeste. Il y a là pourtant deux jeunes actrices étonnantes, Ambyr Childers et Julia Garner, qui à elles seules valent le coup d'œil.

Dans le genre intimiste, signalons Ilo Ilo, un premier film sensible et fragile, venu de Singapour, lauréat de la Caméra d'or. Un petit bonhomme du genre hyperactif, dont la mère attend un bébé et dont le père va bientôt se retrouver au chômage, se voit coller une nounou philippine. C'est trois fois rien, et c'est d'une infinie justesse.

Difficile, devant un tel patchwork cinématographique, de dégager des tendances générales. The Summer of the Flying Fish, de Marcela Said, et Magic Magic, de Sebastian Silva, nous donnent des nouvelles (peu réjouissantes) des Indiens Mapuche, qui vivent au sud du Chili. Confinés dans des petits villages, à l'écart du grand mouvement de la mondialisation, ils semblent voués à une disparition inéluctable.

Pippo Delbono et Miss Ming dans le film français de Yolande Moreau, Pippo Delbono et Miss Ming dans le film français de Yolande Moreau, "Henri". | LE PACTE/ARNAUD BORREL

 

Un avenir bouché, c'est aussi ce qui attend, à des milliers de kilomètres de là, les enfants du très remarquable (et remarqué) The Selfish Giant, récompensé par le Label Europa Cinémas. Comme eux, ni Henri (Pippo Delbono) ni Rosette (Candy Ming), les deux héros du film de Yolande Moreau, ne disposent des clés qui leur permettraient de se comporter socialement. A beaucoup parler aux pigeons, il leur prend l'envie de s'envoler vers un monde meilleur, où "normaux" et "anormaux" accepteraient de vivre ensemble.

C'est finalement Alejandro Jodorowski, dont c'était le grand retour au cinéma après vingt-trois ans d'absence, qui nous a donné la clé de cette sélection concoctée par Edouard Waintrop. Accueilli par celui qu'il considère comme son seul héritier cinématographique, Nicolas Winding Refn, il s'en est pris à "l'industrie du cinéma" qui, dit-il, est en train de prendre le pas sur les véritables créateurs. Au fond, c'est peut-être cela l'essence même de la Quinzaine : un lieu de résistance, où les films sont considérés comme des œuvres singulières, exprimant un point de vue personnel et libre. Un lieu, comme aurait dit le regretté Jean-Henri Roger qui hanta longtemps ces lieux, où les films ne sont pas devenus de simples produits de consommation, asservis à la logique de la rentabilité.


Sur le Web : www.quinzaine-realisateurs.com

 

 


Festival de Cannes 2013

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