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6 juillet 2013

"Marius" et "Fanny" : Marcel Pagnol, sa relation intime au cinéma

 

TF1 NEWS

 

par le05 juillet 2013 à 05h00 
Temps de lecture 4min
 



 

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daniel auteuil , marcel pagnol News Ciné-Séries Les nouvelles adaptations de "Marius" et "Fanny" au cinéma par Daniel Auteuil montrent à quel point les histoires de Marcel Pagnol ont conservé en dépit des années une force émotionnelle et universelle. Elles consolident le lien unique et sacré entre Pagnol et le septième art.

A la fin du "Château de ma mère", deuxième tome de ses Souvenirs d'enfance après "La Gloire de mon père", Marcel Pagnol raconte qu'il a l'ambition de construire, sous le ciel de Provence, la Cité du Cinéma près de Marseille. Ainsi, le hasard le rend acquéreur du château de la Buzine. Pagnol ne l'a pas compris immédiatement et pourtant, ce château a une signification pour lui. Une signification profonde et intime. Ce château le renvoie à une peur. Celle de sa mère, Augustine, des années plus tôt, pendant toute son enfance lorsqu'il passait ses week-ends en famille dans les collines.

Grâce à un ami du père, la famille pouvait emprunter un raccourci pour rejoindre la bastide neuve et donc le lieu des villégiatures, traversant clandestinement des propriétés privées, la peur au ventre que leur manège soit démasqué. Ce qui arriva une fois. Un garde affreux, flanqué d'un chien hargneux, les avait surpris et leur avait fait faire demi-tour. Sous le choc, confrontée à ce qu'elle redoutait secrètement et à son cauchemar soudain éveillé, sa frêle mère s'était évanouie.

Des années plus tard, Pagnol revient dans ce château de la terreur et, dans un élan de mélancolie, repense à elle. Ce sont les dernières phrases du "Château de ma mère" : "blême, tremblante, et pour jamais inconsolable, elle ne savait pas qu'elle était chez son fils".

Pour Marcel Pagnol, il ne s'agit pas juste d'un souvenir d'enfance. C'est aussi et surtout une prémonition, un jeu cruel et finalement heureux du hasard. Pagnol faisant toujours confiance à son instinct et aux signes. Sa passion pour le septième art a commencé en 1929 lorsqu'il assiste à Londres à la projection d'un des premiers films parlants, "Broadway Melody". La révélation est telle qu'il pense avoir trouvé sa voie. De la même façon que le château deviendrait sien des années plus tard, il a fait un rapprochement entre sa naissance et la naissance du cinéma. Pagnol est né en 1895, comme le cinéma qu'Auguste et Louis Lumière avaient projeté pour la première fois en public des photos animées sur un écran : l'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat et ce à quelques kilomètres d'Aubagne - la ville de sa naissance.

En 1929, Marcel Pagnol rencontre le directeur de la succursale française de la firme Paramount, Bob Kane, qui lui propose d'acheter les droits de sa pièce "Marius". Pagnol refuse dans un premier temps, puis accepte de se contenter d'un simple pourcentage sur les recettes à condition que le film soit tourné avec tous les comédiens de la troupe théâtrale : soit Raimu mais aussi Pierre Fresnay dans le rôle de Marius, Fernand Charpin dans celui de Panisse etc. Kane, qui voulait imposer les vedettes en contrat avec sa firme, finit par accepter au début de 1931 mais demande en échange qu'un réalisateur américain soit aux commandes et choisit Alexander Korda, un hongrois émigré aux États-Unis.

"Marius" sort en 1931 et devient l'un des premiers films à succès du cinéma parlant français, en France comme à l'étranger. Le succès est tel que le public réclame une suite et ce sera "Fanny", pièce en trois actes et quatre tableaux, créée sur scène fin 1931 au théâtre de Paris. C'est le deuxième volet de ce qui deviendra la célèbre trilogie marseillaise, dont l'action se passe dans l'ambiance légendaire du Bar de la Marine, sur le vieux port de Marseille. L'adaptation cinématographique est réalisée l'année suivante par Marc Allégret.

Par la suite, Marcel Pagnol deviendra réalisateur et tournera "Jofroi" (1933), "Angèle" (1934), "Merlusse" et "Cigalon" (1935), "César" (1936), "Regain" (1937), "La Femme du boulanger" (1938), etc. Et fera jouer les plus grands acteurs français de l'époque Raimu, Pierre Fresnay, Fernandel, qui deviendront ses amis et avec lesquels, entre deux prises, il jouera à la pétanque. Pagnol aimait tellement ses acteurs qu'il les considérait comme les membres de sa famille. Comme le montrent ses mots lors de la brutale disparition de son ami Raimu en 1946 : "On ne peut pas faire un discours sur la tombe d'un père, d'un frère ou d'un fils; tu étais pour moi les trois à la fois : je ne parlerai pas sur ta tombe."

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